Crédit consommation : 5 critères à respecter dans le choix de son organisme prêteur

Vu la croissance des demandes de crédit à la consommation, le marché du crédit ne cesse de se développer. En ligne ou en agence physique, les particuliers ont aujourd’hui l’embarras du choix pour déposer leur demande de prêt. Les conditions sont assez disparates, certaines institutions sont même dans le collimateur de l’Etat du fait du non respect des lois et des règlements sur l’accréditation de fonds aux particuliers. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution ACPR met en alerte tous les particuliers sur l’existence d’organismes illégaux proposant des crédits à la consommation frauduleux. En effet, cette autorité met fréquemment à jour la liste noire de sites et organismes à éviter pour toute demande de credit sans justificatif. Elle sensibilise également les emprunteurs sur les actions nécessaires à réaliser avant de choisir un organisme prêteur. Cet article recense les cinq critères primordiaux à respecter avant de demander un crédit à la consommation auprès d’un établissement bancaire.

1- Bien comparer les offres sur le marché

Avant de venir au choix d’une banque, prenez le temps de bien analyser les offres proposées par les autres institutions financières. Ainsi, vous aurez une vision claire des tendances, notamment en matière de taux d’intérêt et de conditions d’emprunt, ce qui permettra de juger quelle est la proposition qui convient à votre situation personnelle. Ce temps de réflexion ne doit être ni relativement court ou long, il s’agit surtout de vérifier des points pertinents pour permettre de faire une première sélection des banques. En outre, il faut relever les informations à propos du taux d’intérêt du crédit, de la prime d’assurance emprunteur, du coût total du crédit y compris les frais annexes comme les cotisations, les agios et les frais de tenue de compte. En cas de mauvaise connaissance de tous ces rouages financiers, il vaut mieux être épaulé par un courtier ou un expert financier dans cette analyse. Le travail d’évaluation se fera d’une part au niveau de la situation financière de l’emprunteur et qui sera confrontée d’autre part aux conditions de crédit de chaque établissement financier.

2- Connaitre sa situation financière actuelle et son évolution dans le futur

Il essentiel pour l’emprunteur d’avoir la capacité d’interpréter les risques liés à sa situation actuelle s’il venait à contracter un emprunt. Même si le crédit à la consommation permet de combler les besoins en liquidités à un temps T, il faut toujours se souvenir que les mensualités doivent être réglés jusqu’à l’échéance du remboursement. Il est donc important d’évaluer si sa capacité de remboursement est encore acceptable pour contracter un nouvel emprunt. À ce titre, celle-ci doit être supérieure à 33 % pour s’assurer que l’emprunteur puisse ait le minimum de fonds pour ses dépenses mensuelles. À cet effet, le banquier vérifiera si celui-ci a réalisé d’autres emprunts en cours. Il est vivement conseillé de renoncer au crédit à la consommation si sa capacité d’endettement est faible et de le reporter lorsque sa situation financière s’améliore. Sur ce fait, il est ainsi important de connaitre ses évolutions professionnelles dans le futur, qu’il s’agisse d’une promotion ou d’un éventuel licenciement économique. Sachez que vos revenus sont étroitement liés à votre stabilité professionnelle et votre rémunération. Pour renforcer cette analyse, il faut aussi évaluer la situation financière du conjoint.

3- Sélection de banque : quelle est la solution la plus économique ?

Cette question doit être le fil rouge pour diriger votre choix vers la banque qui offre les conditions les plus opportunes. Après une première sélection, il faut désormais trier et faire une croix sur les autres banques pour n’en choisir qu’une. Pour faciliter cette tâche, il faut à présent se concentrer sur les points forts et les points faibles de chaque offre, de façon à trouver la solution la plus économique et la moins contraignante. Cela afin d’épargner vos revenus des frais et des indemnités coûteuses. Sur ce point, certaines banques pratiquent une politique peu transparente sur la gestion du crédit, parfois leurs clients se heurtent à des surprises qui leur coûtent une petite fortune. Pour l’illustrer, un emprunteur a eu l’opportunité de vendre sa voiture ou sa maison, des biens qui font partie des garanties demandées la banque. Une fois informée, celle-ci peut réclamer une forme indemnité en plus des mensualités qu’elle engage déjà à l’emprunteur. Toujours dans le but d’amoindrir les frais mensuels à payer, faites des simulations sur le coût total de l’emprunt en tâchant de renseigner tous les frais fixes et éventuels liés au crédit. Attention, une banque qui pratique le taux d’intérêt le plus faible n’est pas toujours celle qu’il faut choisir. Ce taux est lié à la prime de base, mais il sera ajouté aux frais d’assurance et agios. Ainsi, la mensualité peut revenir chère au final selon les calculs de la banque, il est important d’estimer le coût annuel du crédit et de le comparer à votre revenu annuel. Par ailleurs, il faut toujours souligner que le taux d’intérêt fixe est plus sécurisé que le taux d’intérêt variable, car le dernier a souvent tendance à augmenter au fil des années, surtout pour un crédit à la consommation à long terme.

4- La réputation de l’institution financière

Un crédit est un engagement jusqu’à échéance du contrat avec le prêteur. Il est donc plus sécurisant de choisir une institution financière ayant une bonne réputation afin d’éviter les arnaques au crédit à la consommation. Parmi elles, Cofidis, Cetelem, Sofinco et Cofinoga sont les organismes de confiance les plus recherchés par les particuliers. La banque populaire, la banque postale, la Société générale ou encore le Crédit Mutuel sont également bien encadrées en ce qui concerne le respect des lois sur le crédit à la consommation.

5- La flexibilité de l’organisme

Selon les contextes économiques et l’évolution de la vie personnelle de l’emprunteur, il est possible que sa capacité d’endettement soit revue à la baisse. A cause d’une baisse de salaire ou d’une perte d’emploi, il se retrouve alors incapable de rembourser le reste de son emprunt. C’est dans de telles situations qu’il est indispensable d’avoir un organisme qui propose des conditions flexibles permettant de palier à ces imprévus. Tel le cas d’un report de remboursement pendant une certaine période jusqu’à ce que l’emprunteur retrouve une stabilité financière.